Girl Power : la Sprezzatura Attitude ? par Tatiana F-Salomon, co fondatrice de Girl Power 3.0
Il souffle sur les Girl Power une sorte de grâce, intérieure et extérieure !
Dès le début, nous avons remarqué que le groupe des girl power évoluait dans une atmosphère alerte et joyeuse, mais aussi tendre et aimable. Nous savons que toutes ont des responsabilités diverses et variées, travail, famille, enfants, bénévolat… mais chacune a cette attention à l’autre, cet art de la délicatesse, qui consiste à occulter la fatigue de sa journée et les efforts parfois faits pour se trouver là !
Échanger, donner sans afficher son savoir-faire, sans la moindre trace d’arrogance. Dans chaque photo, depuis sept rencontres, nous pouvons voir les sourires et les bulles de champagne dans une ambiance un rien nonchalante et néanmoins simple et responsable. Et l’humour est toujours présent, comme en témoigne le récent exemple de la photo élyséenne, qui en dit long sur l’état d’esprit du groupe.
Nous sommes ensemble naturellement, avec l’envie de partager, de faire bouger les choses. Pas de revendication féministe, pas de violence ni de mesquinerie, mais une joie non feinte d’apporter notre vision sur des sujets aussi bien économiques que sociétaux, artistique, numériques… Heureuses aussi d’assumer notre féminisme, et de dire tout doucement que nous n’avons « plus besoin de jouer les femmes déguisées en hommes » pour participer aux prises de conscience (et de décisions) majeures de notre époque en pleine mutation.
Et puisque entre femmes, entre nous, il n’y a pas de faux semblants, je me permets de dire que dans cette ambiance « girl », je ne perçois que des femmes féminines, belles et intelligentes. Et puisque enfin nulle trace de compétition ni de sentiment de supériorité ne s’est jusque ici rencontrée (Dieu, merci !), je propose que la Sprezzatura Attitude soit reconnue comme mot de ralliement de notre girl assemblée, sa manière d’être en quelque sorte…
Honni soit qui mal y pense ! 😉
Tatiana F-Salomon, Paris, octobre 2008
« Les trois Grâces » Raphaël, Sanzio Raffaello / Source: fr.wikipedia.org
La peinture de Raphaëlo évoque « la vertu des arts « innocents », qui ne doivent à aucun moment laisser entrevoir les traces du travail du créateur et les difficultés que celui-ci a rencontrées. On appelle cet idéal, fort répandu dans la culture du Cinquecento, la sprezzatura. »
Billet original publié ici